Les fréquentations des enfants

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novembre 11, 2019

Nous savons que l’être humain est par nature un être social : pour lui la solitude est un facteur de mal-être. C’est pourquoi, l’amitié est un processus sain et normal qu’il ne faut pas freiner chez l’enfant mais bien accompagner.

Nous remarquons que plus l’enfant grandit, plus l’influence extérieure augmente, et donc il y a une perte naturelle de l’influence du cocon familial sur lui. Plusieurs études ont montré que plus l’enfant a d’amis à l’école mieux il réussit. Le nombre d’amis est donc un des facteurs de la réussite scolaire. Il est donc fondamental pour la famille de soutenir l’enfant, de l’accompagner et de ne pas juger trop vite ses amis afin d’instaurer une confiance et de l’aider à se construire une identité forte, par les relations qu’il va nouer avec ses amis.

L’important est de bâtir une famille qui encadre bien et qui crée de l’affection pour arriver à une gestion bienveillante des relations entre parents et enfants. L’amitié est indispensable dans la construction identitaire de chaque enfant. Notre contrôle en tant que parent ne peut être total. Par conséquent, il est essentiel d’instaurer une bonne communication, des temps d’échanges familiaux et une gestion bienveillante qui permettront d’accompagner au mieux nos enfants dans leurs relations amicales.

Force est de constater que dans une société multiculturelle et multiconfessionnelle, il est plus délicat de garder le contrôle sur les fréquentations de nos enfants, nous avons même tendance à vouloir interdire telle ou telle relation car l’ami ne correspond pas aux attentes, aux espérances de la famille. Notre rôle en tant que parent éducateur n’est pas de blâmer une amitié mais au contraire d’instaurer un cadre de tolérance et d’ouverture au monde qui l’entoure. Il est impératif d’ouvrir l’enfant sur la diversité de la société, car l’enfermer dans des amitiés restreintes et choisies par les parents peut le mener à entretenir une relation négative avec d’autres enfants qui ne correspondent pas aux valeurs culturelles ou philosophiques de la famille.

Le parent ne doit pas non plus faire l’amalgame entre la mauvaise attitude d’un ami et la personne en tant que telle. En d’autres termes, il est crucial d’apprendre à l’enfant à distinguer entre la personne et ce qu’elle fait, l’action de l’acteur. Ainsi, l’enfant prendra vite conscience que vous n’êtes pas contre cet ami/cette amitié, mais contre les mauvais agissements et l’impact de ceux-ci. Etre parent, c’est être un bon communicateur et un bon conseiller, il faudra donc parfois du temps et de la sagesse pour faire face aux difficultés de la vie. Les parents veilleront donc à bien encadrer l’enfant dès son plus jeune âge sans toutefois contrôler et interférer dans ces décisions. En outre, plus l’encadrement familial est bienveillant, plus l’enfant osera dire « non » à la pression négative de ses « copains ».

Enfin, intéressez-vous sincèrement à ses loisirs, à ses passions, à ses amis ; multipliez les interactions positives, favoriser l’autonomie et la confiance en soi, c’est de cette manière que la confiance se créera et qu’un lien fort entre vous se tissera. Il sera dès lors plus enclin à vous écouter lorsque la situation s’y prêtera.

 

D.M. (instituteur bruxellois licensié en sciences de l’éducation)

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