préambule : ce n’est pas un résumé du livre. Le but de cette page est de donner un retour sur ma lecture afin que vous puissiez décider de le lire à votre tour, ou pas.
Le livre est une sorte de mise à jour d’un précédent livre de l’auteur, TV lobotomie. En effet, TV lobotomie se concentre uniquement sur les effets néfastes de la télévision. La fabrique du crétin digital va plus loin puisqu’il traite également des smartphones, des réseaux sociaux et des jeux vidéos.
La première partie est un “combat” de l’auteur contre l’image positive des écrans véhiculée, selon lui, dans les médias. MD rapporte plusieurs articles et reportages TV qui décrivent certains bienfaits des écrans et également des jeux vidéo (notamment au niveau pédagogique). Le cerveau des enfants d’aujourd’hui (les digitals natives) seraient plus disposés à gérer le multitasking, à mieux se concentrer etc.
MD reprend les études scientifiques sur lesquelles se basent ces articles de presse et
démontre que soit l’étude est biaisée, soit les conclusions tirées par les journalistes sont erronées ou extrapolées. Le ton utilisé par MD est souvent, voir trop, sarcastique ce qui m’a semblé nuire à la lecture
de cette première partie (il s’en explique à la toute fin du livre).
La seconde partie m’a semblé beaucoup plus constructive. Toujours en se basant sur de nombreuses études, MD montre aux lecteurs tous les effets néfastes des écrans sur les enfants : déficit d’attention, appauvrissement du vocabulaire, déficit du sommeil, obésité, sédentarité etc.
Pour ceux n’ayant pas lu TV lobotomie, la fabrique du crétin digital est un must-read! Il se concentre sur les effets engendrés par les écrans sur les enfants mais concernent
également directement les parents et les adultes en général. Si vous avez déjà lu TV lobotomie, la fabrique du crétin digital reste pertinent car il y est également question de smartphones et de jeux vidéo.
En discutant dans mon entourage, j’ai rarement un interlocuteur qui défend la TV ou les écrans en général (au pire, les gens pensent que la télévision est neutre car “ben moi, j’ai grandi avec le club dorothée, et regarde, j’ai un diplôme” ou “j’ai joué à la super nintendo quand j’étais jeune, et j’en suis pas mort”). Pourtant, même parmi les convaincus, la prise de conscience est encore très loin de ce qui est entrain de se passer réellement avec les écrans. Il est également important de sensibiliser les parents parce que la plasticité du cerveau des enfants fait que les connexions neuronales qui devraient se faire à leur âge ne peuvent pas être rattrapées : en gros, il y a certaines choses qu’ils sont censés apprendre à 2 ans, et si les écrans viennent perturber cette connexion, ça ne pourra pas être fait plus tard.
